Nakanai 98

1/1998 Papouasie-Nouvelle-Guinée
janvier-mars 98
Rapport de cette expédition Disponible

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Résumé de l'expédition :

L’expédition Nakanaï 98 s’est déroulée de décembre 1997 (pré-expédition) à début mars 98. Quatre personnes ont composé la pré-expédition qui a eu pour rôle de préparer la logistique et d’acheter vivres et matériel. Le gros de la troupe est arrivé début janvier. L’équipe totalisait 23 spéléologues plus deux personnes qui se sont jointes à l’expédition pour profiter du voyage. Il y avait donc un total de 25 personnes à gérer. Quatre nationalités étaient représentées : belge (3 spéléos), australienne (3 spéléos), espagnole (1 spéléo) et française (16 spéléos). Un médecin et deux infirmières formaient l’équipe médicale. L’équipe scientifique comprenait un karstologue et un biospéologue. Le manque de sponsor nous a privé d’une équipe cinéma.

Muruk et la résurgence de la Chevelure de Bérénice étaient l’objectif principal du projet. Le camp de base a été établi près de l’entrée de Muruk. La plus grande partie du matériel a été hélitreuillée sur ce camp. Plusieurs rotations d’hélicoptère ont permis l’établissement d’un camp avancé au-dessus de la résurgence (camp de Mara) et de larguer une équipe sur le trou noir baptisé « le Haricot ».
Le réseau du Casoar a donc été attaqué par les deux bouts. Plus de 3000 m de cordes ont été posées pour équiper le réseau. La jonction a été réalisée le 25 janvier. Plusieurs affluents ont été remontés. Le collecteur à -756 m a été exploré sur 1600 m jusqu’à un siphon. Le développement total du réseau atteint 17 000 m. Le réseau possède actuellement quatre entrées (Muruk, Neïde, Centaure, Chevelure de Bérénice). Neïde constitue l’entrée supérieure. La dénivellation est de 1129 m. En fait, la topographie donne -1257 m mais les altimètres ont contredit ce chiffre. Il est surprenant, voire inquiétant, de constater que la topographie réalisée avec des topofils et par des spéléos expérimentés présente une erreur de 9% !
D’autres explorations ont été menées sur des réseaux déjà connus :
* le siphon d’Arcturus a été plongé. Un deuxième siphon a été franchi et l’exploration a été arrêtée en bout de fil à -26 m dans le troisième siphon (point bas à -30 m).
Le siphon de la cascade à -440 m n’a pas pu être franchi. Le développement de la cavité atteint 2439 m pour une profondeur de 475 m,
* le gouffre de la Croix du Sud a été exploré jusqu’à un premier siphon qui a été franchi (20 m, -2 m). Quarante mètres plus loin, un deuxième gros siphon a stoppé l’exploration. Le développement est de 1253 m pour une profondeur de 275 m.

Trois nouvelles cavités ont été explorées :
* Le gouffre Tucana, situé à l’est de Muruk développe 103 m pour une profondeur de 128 m,
* le gouffre d’Andromède, situé au nord d’Arcturus, développe 644 m pour une profondeur de 169 m. Le ruisseau qui parcourt ce gouffre a été coloré. Les fluocapteurs, posés dans le collecteur à -750 m se sont révélés positifs. Il y a de grandes chances que le ruisseau du gouffre Andromède contribue à l’un des affluents du gouffre Arcturus.
* le gouffre du Haricot et du Petit Pois, situé sur un vaste plateau difficile d’accès au sud d’Arcturus, développe 600 m pour une profondeur de 150 m.

Au total, près de 10 km de galeries ont été explorées au cours de l’expédition. La jonction de Muruk avec sa résurgence a conforté le réseau du Casoar comme plus profonde cavité de l’Hémisphère Sud et en fait la sixième plus profonde traversée spéléologique du monde.