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> Le code de déontologie : Chaque année, entre 20 et 30 équipes
spéléologiques et de canyon françaises sortent de nos frontières
pour découvrir les karsts et les canyons d’autres pays, mues par un désir
de découverte et de communication des connaissances. Pourquoi faire
de la spéléo ou du canyon à des centaines ou des milliers de kilomètres
de France alors que les Alpes, les Pyrénées et les autres
massifs français regorgent encore de cavités inconnues qui
ne demandent qu’à être explorées ? Les expéditions spéléologiques et de canyon à l’étranger
forment une activité très riche. Les problèmes purement
techniques ne sont pas les plus difficiles et laissent souvent la place
aux problèmes d’organisation, de vie de groupe et de relations
avec autrui. C’est la gestion de l’ensemble de ces défis qui donne
son intérêt à ce type d’expédition. Le résultat
se traduit en général par des rencontres passionnantes,
des amitiés très fortes et des souvenirs merveilleux. Il est indispensable de se renseigner sur les lois en vigueur dans le
pays. Certains textes peuvent être très contraignants pour
des explorateurs : interdiction de photographier, interdiction d’accès
à des sites, interdiction de prélever des échantillons
biologiques ou même interdiction de toute exploration. Il est nécessaire de s’informer des murs, des religions et
des traditions pour éviter, au maximum, de choquer. De nombreux
sites gardent un caractère sacré. Il faut respecter les
interdictions liées à ce caractère sacré.
En cas d’accès au site, le comportement de l’équipe doit
être en accord avec les rites observés traditionnellement. Les cavités s’ouvrent sur des terrains où vivent et travaillent
les habitants. Il est nécessaire de respecter leur cadre de vie
et de travail. De plus en plus de pays se dotent de structures spéléologiques ou de canyon.
Simples clubs ou fédérations, ces structures, tout comme
la FFS, ont l’ambition de gérer au mieux l’activité spéléologique ou de canyon
dans le pays. V - Respecter les spéléologues et les canyonistes locaux Les spéléologues et canyonistes locaux, s’ils existent, sont souvent ceux
qui connaissent le mieux la région. Ce sont également eux
qui auront en charge la protection et la conservation des sites découverts.
Une équipe d’exploration a tout intérêt à entamer
une coopération et à réaliser en commun les travaux
de recherches. Dans le cas où le niveau technique des spéléologues et canyonistes
locaux reste faible, une expédition pourra être l’occasion
de former ces spéléologues ou ces canyonistes. VI - Respecter les travaux des autres équipes Avant d’entreprendre une expédition dans une région déterminée,
le groupe doit se renseigner sur les travaux antérieurs et en cours,
réalisés par les spéléologues ou canyonistes locaux ou étrangers,
afin d’éviter les problèmes de "piratage". VII - Respecter l’environnement Même dans le cas où la population locale n’a pas encore une conscience très aiguë des problèmes d’environnement, l’action d’une équipe spéléologique ou de canyonisme doit toujours avoir un impact écologique le plus réduit possible, aussi bien sous terre qu’en surface. VIII - Respecter le patrimoine archéologique Si des découvertes archéologiques sont réalisées,
elles doivent être immédiatement signalées aux autorités
compétentes. Il s’agit du patrimoine culturel du pays dont nous
sommes les invités. IX - Respecter les engagements vis à vis de la FFS Toute expédition parrainée par la FFS s’engage à fournir à la fédération d’une part un résumé des résultats de l’expédition sur une page, dans un délai de deux mois, d’autre part un rapport plus consistant faisant apparaître l’ensemble des résultats et des topographies dans un délai de deux ans. X - Diffuser les résultats Au retour de l’expédition, le rapport rédigé par
l’équipe représente la mémoire et l’existence même
de l’expédition. Le but de toute exploration est de collecter des
renseignements qui serviront à l’ensemble de la communauté
spéléologique et du canyonisme ainsi qu’aux habitants de la région.
Tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre
au succès de l’expédition doivent y trouver une place. Le
rapport doit faire état du travail des équipes précédentes. L’envoi pour publication dans Spelunca, qui est très lu à l’étranger, d’une synthèse concise, dès le retour, puis éventuellement d’un article de fond, participe au rayonnement de la spéléologie et du canyonisme français à l’étranger comme en France.
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